Violences grotesques à Lausanne, au Métropole, par des vigiles sécuritas et des policiers.
Pétition: Stop aux violences qui arrivent aussi en Suisse.
Voir les signatures tout en bas:
Cher Monsieur,
Comme convenu, vous trouverez ci-joints, tous les documents de l’affaire que je vous relatée ce jour. A savoir:
– Mon dépôt de plainte à Mme la Procureure Roxane Bornand-Magnenat (vous y trouverez tous les événements que j’ai vécus en détail)
– L’audition au ministère public de l’arrondissement de Lausanne du 23 février 2021
– Le constat médical des coups et blessures du Centre romand de médecine légale, unité de médecine des violences. (Photos en ma possession, si nécessaire)
Pour votre information, je souffre de troubles post-traumatiques et de dissociation, troubles occasionnés par de multiples agressions et de mauvais traitements, ce qui engendre des pertes de mémoire traumatique et des TDI. Actuellement, je suis suivie par un psychiatre spécialiste en la matière.
Je serais très heureuse de participer à vos rassemblements du vendredi. Pourriez-vous s’il vous plait m’indiquer le lieu et l’heure que je puisse vous y rejoindre?
…
Par avance, je vous remercie du fond du coeur pour votre engagement et me tiens à votre disposition pour une rencontre et pour tout renseignement complémentaire.
Je vous souhaite une belle fin de semaine, n’hésitez pas à prendre contact avec moi au no ci-dessous.
Avec mes meilleures salutations. Bien cordialement.
X
Lausanne, le 15 février 202
RECOMMANDÉ
Madame La Procureure Bornand-Magnenat
Ministère public de l’arrondissement de Lausanne
Chemin de Couvaloup 6
1014 Lausanne
OBJETS : dépôt de plainte contre 3 securitas et 2 policiers, pour violences et blessures, au Métropole 2000 de Lausanne le 10 février 2021, ainsi que les traitements subis durant la nuit du 10 au 11 à l’Hôtel de Police.
Madame La Procureure,
Je soussignée, … vous sollicite dans le cadre d’un dépôt de plainte concernant les objets susmentionnés.
Le mercredi 10.2 vers 16h30, je me suis rendue à la Migros du Métropole 2000, dans le but de retirer de l’argent au bancomat de la BCV, au rez-de-chaussée (entrée rue des Terreaux) et de voir s’il y avait possibilité de prendre un café à l’emporter. Toutes les boutiques de cet étage étant fermées, il y avait très peu de fréquentation au niveau de la clientèle. Je portais un masque juste en-dessous du nez.
J’étais sur le point de quitter l’établissement à environ 10 mètres de la sortie, quand j’ai été interpelée par un vigile qui m’a prié de mettre mon masque sur le nez, ce que j’ai gentiment refusé, vu que mon intention était de partir.
Celui-ci a appelé deux securitas qui ont voulu me saisir fermement par les bras pour m’accompagner vers la sortie, chose qui a été inacceptable pour moi, et leur ai demandé de ne pas m’approcher, ni de me toucher. Histoire de respecter les distances imposées par la loi. Un des securitas a cassé mon parapluie en le saisissant et en le jetant par terre, parce que je me suis débattue. Il ont appelé une autre vigile qui m’a également demandé de porter le masque sur le nez.
Ces trois personnes précitées ont déposé une plainte contre moi pour leur avoir porté des coups, alors que je ne faisais que me défendre. Evénements filmés par les caméras de surveillance.
Puis un des securitas, mesurant au moins 1,90m et la femme vigile, m’ont brutalement saisie pour m’emmener dans un local où je n’ai vu aucune caméra de surveillance. L’homme m’a violemment jetée à terre, de telle façon que j’en ai perdu mes lunettes et me suis retrouvée assise par terre. Ce dernier m’a fait une clé de bras avec son bras gauche. Je lui ai demandé d’arrêter, car il tirait beaucoup trop fort et j’ai eu la crainte qu’il me casse l’épaule. De l’autre main, il a bloqué ma jambe droite, en provoquant de nouveau de la douleur dans ma jambe. Je lui ai également demandé d’arrêter car j’ai une prothèse totale de la hanche droite, donc une barre de titane dans le fémur. Je suis assez vulnérable physiquement et cet acte aurait pu provoquer des dégâts majeurs. J’ai vu dans ses yeux un sourire à la limite du sadisme. Je ne comprends pas ce genre de violence, alors que j’étais assise par terre, tenue fermement à gauche par la vigile et à droite par le securitas, donc, j’étais hors de portée de nuire à quiconque et n’avais pas du tout l’intention de le faire.
Comment un homme de 1,90m ait pu agir avec une telle violence envers une femme qui mesure 1,67m pour 60 kg pour un masque porté au raz du nez ?
Par la suite, 3 policiers sont arrivés, m’ont menottée comme une criminelle et de nouveau j’ai ressenti de la douleur, parce que j’ai été tirée par les bras de part et d’autre.
Arrivée à l’Hôtel de Police, j’ai été sommée de me mettre complètement nue. En enlevant ma culotte, j’ai constaté que je m’étais déféqué dessus par les traumatismes causés par ces maltraitances.
J’ai demandé à ce que mon sous-vêtement soit mis à la poubelle.
Placée dans une cellule durant la nuit du 10.2 au 11.2, j’ai déchiré une partie de la couverture pour pouvoir protéger mon pantalon couvert d’excréments du reste de mon corps et tout de suite les policiers sont arrivés pour m’arracher les bandes de la couverture des mains. Je leur ai expliqué que c’était pour me protéger des salissures, mais ils n’ont rien voulu savoir, ni entendre et me les ont retiré. De 17h à 9h, je n’ai eu qu’un verre d’eau pour me désaltérer, rien de plus.
Vers 23h40, j’ai demandé à aller aux toilettes, deux policiers m’ont accompagné (dont un portait son masque sous le nez) et en sortant je leur ai demandé quand est-ce que j’allais pouvoir sortir. L’un deux m’a répondu : « tout dépend de pourquoi vous êtes là ». J’ai rétorqué que j’étais là parce que, comme lui, je portais mon masque au raz du nez. Tout de suite après ma remarque il a remis son masque sur son nez. Je l’ai un peu mal pris, car j’ai été arrêtée exactement pour ça. Donc, comment dois-je le prendre ? Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ? En toute honnêteté, jamais je n’aurais pu imaginer les conséquences d’un simple refus.
Je vous informe que j’ai vécu depuis toute petite de nombreux épisodes de violence et d’agression de toute sorte, viols inclus et que pour moi, il m’est intolérable de vivre toute situation qui a à voir avec la violence. Toute sorte d’agression me met en contact avec ce que j’ai vécu précédemment dans ma vie et me met dans des états de graves dissociations, qui font que je ne peux pas contrôler mes réactions. Je suis suivie depuis 8 ans par un psychiatre, Monsieur Marco Fumagalli, pour essayer des soigner des syndromes de stress post-traumatiques. Depuis ces événements du 10.2, je vis de graves épisodes de dissociation.
Je suis allée aux urgences des médecines des violences au CHUV, faire constater les dégâts de ces agressions, à savoir des hématomes sur un oeil, les deux mains, poignets, bras, et malléole droite de mon pied droit, avec suspicion d’entorse. Je souffre également du dos, de l’épaule et des tendons du bras droit, douleurs certainement dues à la clé de bras. L’infirmière qui m’a reçu a fait des photos ainsi qu’un rapport. Je serai en possession de ce dossier le 5 mars 2021.
Il y a certainement quelques épisodes qui m’échappent encore à cause des traumatismes subis et j’espère que je n’ai rien oublié de mentionner dans les faits que je vous rapporte.
Je reste évidemment à votre entière disposition pour vous fournir toutes les informations complémentaires dont vous pourriez avoir besoin.
Par avance, je vous remercie de bien vouloir me tenir au courant des suites que vous voudrez bien donner à cette affaire.
Dans cette attente, je vous prie de recevoir, Madame La Procureure, mes salutations respectueuses.
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